nicolasgoulette@yahoo.com

mardi 30 juillet 2013

Yann Do

Yann Do, né en Vietnam en 1973, nous a ouvert les portes de son atelier à « la Vache Bleue », collectif d’ateliers d’artistes à Paris. Yann Do peint des scènes de naufrages et de bateaux perdus dans les tempêtes, avec une technique classique de peinture à l'huile sur toile.

Les rescapés

Yann Do – Sans titre – Huile sur toile

Sur cette toile horizontale, la silhouette du bateau est noyée dans les gros nuages épais. Une peinture forte et lumineuse. Ciel et mer brillent d’une blancheur inquiétante. A gauche, une embarcation est figurée par une petite tache de même couleur que le bateau.


Yann Do – Sans titre – Huile sur toile

Avec ce diptyque, nous sommes au bord de la mer, la nuit, sous un ciel plombé. L’écume des vagues forme une longue bande blanche. Une barque est échouée sur la plage avec deux naufragés. Au-dessus d’eux, une falaise menaçante.


La Vache Bleue - 25 Quai de l'Oise - 75019 Paris

http://associationlavachebleue.blogspot.fr

http://yann-do.com/

mardi 23 juillet 2013

Zofia Blazko

Au 59 Rivoli à Paris, nous pouvons admirer actuellement les peintures de la polonaise Zofia Blazko. Dans les portraits à l’huile de Zofia Blazko, La chaleur des tons et la sensualité des lumières cohabitent avec une fraîcheur d’ensemble, une distance froide, mystérieuse et insaisissable.

Chaleur fraîche

Zofia Blazko dans son atelier au 59 Rivoli à Paris

« Kasia » (huile sur toile) est le portrait d’une femme dont la robe contient des motifs sombres qui structurent le tableau. Derrière elle, le bleu du ciel nous montre qu’elle est à l’extérieur. 

Avec Zofia Blazko, il y a toujours des très forts contrastes. Elle explique : « Je travaille chaque fois avec la lumière. Je fais des photos le matin, quand il y a des grands contrastes entre ombres et lumières. J’aime bien les contrastes dans les couleurs, dans les lumières, dans les compositions. »

« Jawat » (huile sur toile) est le portrait d’un homme barbu qui nous regarde. Sa bouche apporte un rougeoiement qui reste frais. L’ensemble de la toile est peinte avec des couleurs secondaires : fond vert, casquette violette, visage orange.

Zofia Blazko travaille en fondant les couleurs les unes dans les autres. Il n’y a pas de traces de pinceau. Elle explique qu’elle n’y « a pas réfléchi, c’est [son] style de travail. Pour [elle], le plus important, c’est ce qu’[elle] dessine. La technique, c’est important, mais pas trop ».


Zofia Blazko
En résidence au 59 Rivoli
75001 Paris

www.zofiablazko.com

mardi 16 juillet 2013

Daniel Jackson

Daniel Jackson est sociologue américain et photographe. Jusqu’au 9 août 2013, il expose ses photographies de ciels étoilés à la galerie « Mémoire de l’avenir » à Paris. Avec Daniel Jackson, le ciel de nuit n’est jamais noir, mais multicolore.

Lumière céleste

« Neguev – Galactic center »

Daniel Jackson utilise une technique particulière. La photographie d’astronomie se fait avec un appareillage complexe. On prend une série de plusieurs clichés à intervalles réguliers en suivant le mouvement des étoiles. Un traitement informatique permet de superposer et reconstituer l’image finale dans laquelle le ciel semble immobile et le sol mouvant. 

Daniel Jackson explique : « Le ciel a des couleurs. Il faut du temps, quand vous êtes dans un endroit sombre, pour que vos yeux s’habituent à l’obscurité. Quand je faisais de la photo, je sortais dehors, je m’asseyais à un endroit pendant une heure le temps que mes yeux s’habituent. Et je voyais des couleurs incroyables, plein de lumières ».

« Plus jeune, j’ai étudié l’art. J’ai étudié les impressionnistes. J’ai beaucoup été inspiré par Monet, particulièrement ses études des différences de lumières. Et je voulais utiliser une  technique où je pourrais capturer les différences de qualité de la lumière à des moments différents ».

Dans « Neguev – Galactic center », la voie lactée monte dans le ciel comme une fumée. C’est une forme fantomatique qui s’élève au-dessus d’une colline sombre. Le ciel est clair à force de superposer des photos qui ont des temps d’exposition différents. 

« J’ai commencé l’astronomie quand j’étais enfant, raconte Daniel Jackson. Mon père était marin. Il m’a parlé du ciel. Il m'a montré comment trouver son chemin n’importe où au milieu de la mer avec les étoiles. Pour moi, les étoiles, c’est ce qu’on utilise pour guider les bateaux. C’est comme un GPS. »


Daniel Jackson
SMILES
Jusqu’au 9 août 2013

Espace interculturel Mémoire de l’avenir
45/47, rue Ramponeau
75020 Paris

http://www.memoire-a-venir.org


samedi 6 juillet 2013

Le chic de l’art chez Marine Veilleux

La galerie parisienne Marine Veilleux présente actuellement les travaux de onze artistes, des créations éthérées, des dessins minimalistes, des sculptures blanches sur fond blanc. Chic et sobre, cette exposition est raffinée, travaillée, professionnelle.

« Performer » de Sylvain Bourget (2005 – impressions sur papier – 30 * 40 cm). Sur les impressions de Sylvain Bourget, une silhouette noire se trouve au milieu du blanc du papier. Un blanc insondable, profond, infini. Nous voyons notamment un homme dont le menton relevé tient treize formes géométriques. Sylvain Bourget créé des silhouettes de personnages qui exécutent les records du « Livre Guiness des records ».

« Sans titre » de Antoine Dessailly (2013 – liner sur papier quadrillé – 21 * 29,7 cm). Dans ses dessins, Antoine Dessailly reproduit des séries de motifs. Le même dessin se répète sur toute une ligne et se poursuit à la ligne suivante. De façon cyclique, c’est la reproduction répétitive d’un même univers.

« Gants » de Adélaïde Fériot (2013 – argile auto-durcissante, carton, acier – 30 * 22 cm). Une paire de gants en argile évoque, en creux, le personnage qui pourrait les enfiler, artiste ou spectateur. Les gants sont tournés en direction du mur. C’est par là qu’ils vont. Mur et gants semblent faits de la même matière, un plâtre blanc friable. 

« Sans titre » de Balyc (2012 – encre de chine sur papier kraft – 50 * 70 cm). Des immeubles lointains se devinent. Ils se détachent à peine au-dessus de la ligne d’horizon. La signature de Balyc a la même teneur que le dessin lui-même : une fine ligne acérée tracée à l’encre de chine. Balyc lance des traits fulgurants qui lacèrent la feuille de papier kraft. 


« Tricoter la ritournelle »
Jusqu’au 27 juillet 2013

Galerie Marine Veilleux
47, rue de Montmorency
75003 Paris