nicolasgoulette@yahoo.com

mardi 17 juin 2014

Leo et Guillermo

Je ne suis jamais allé au Paraguay. Pourtant ce 14 juin 2014, lors des portes ouvertes des ateliers d'artistes du Pré Saint-Gervais (93), j'ai pu voir les toiles de Leo et Guillermo qui racontent ce pays. Ces deux peintres réalisent ensemble des peintures à l'acrylique montrant les personnages du Paraguay. L'ambiance transparaît dans ces toiles peintes à quatre mains : les vendeurs de chipa (le pain local), les buveurs de maté, les étals de fruits, les chemises traditionnelles, les odeurs des barbecues, la moiteur de l'atmosphère.

Artisanat populaire paraguayen

« Le pêcheur de la baie d’Asunción »
Acrylique sur toile

Le « pêcheur de la baie d’Asunción » montre un homme au chapeau bleu et aux poissons multicolores. Cette toile joue un drame avec ce fond marron qui prend la moitié de la toile jusqu'à l'envahir. C'est comme une métaphore de cette culture populaire menacée par la mondialisation qui uniformise les modes de vie.

Les personnages de Leo et Guillermo semblent sortir d'un conte ou d'un roman de Gabriel Garcia Márquez. La vie bouillonne dans leurs tableaux. Une vie chaude avec des regards qui se croisent. Les personnages, vus de profil, se répondent d'une toile à l'autre.

Leo et Guillermo exposeront de nouveau, du 30 juin au 12 juillet 2014, à la galerie « Beauté du Matin Calme » à Paris.


Leo et Guillermo
Exposition du 30 juin au 12 juillet 2014

Galerie Beauté du Matin Calme
54, Avenue de la Motte-Picquet
75015 Paris

mardi 10 juin 2014

Esther Ferrer

En allant voir au MAC/VAL les œuvres d'Esther Ferrer, espagnole et anarchiste, on s'attendait à une énergie, un échange, une rencontre avec le public. Mais dans cette salle du MAC/VAL, musée d'art contemporain situé à Vitry sur Seine dans le Val de Marne, les photos d'Esther Ferrer sont absorbées par la blancheur des murs. Née en 1937, Esther Ferrer a réalisé des performances et des installations. Elle expose jusqu'au 13 juillet 2014 à Vitry sur Seine. Les séries d'autoportraits qu'elle expose tendent vers le blanc jusqu'à se diluer dans les murs.

Plus blanc que blanc


« Dans le cadre de l'art » est une installation. L'artiste a placé un miroir sur un mur et des lettres inversées sur le mur d'en face. Entre les deux se trouve un cadre doré. On voit donc les lettres qui se reflètent dans le miroir et qui sont entourées par ce cadre. Esther Ferrer semble se moquer des cadres des peintures classiques. La prochaine fois elle pourra se moquer des séries de photos mises sous verre et alignées le long d'un mur. C’est justement ce qu’on voit le plus dans cette exposition.

« Regarde-moi ou regarde-toi avec d'autres yeux » est une autre installation. Des lunettes sont accrochées à des chainettes. Les spectateurs peuvent les porter : il s'agit de regarder un portrait d'Esther Ferrer. Le spectateur peut aussi se regarder dans un miroir. Il y a même une paire de jumelles avec laquelle on peut voir le reste de l'exposition qui est éloigné compte tenu des dimensions de la salle du MAC/VAL. C’est une exposition qui parait perdue sous la hauteur de plafond de ce cube blanc. Trop haut, trop grand, trop blanc.


Esther Ferrer
« Face B. Image / Autoportrait »
jusqu'au 13 juillet 2014

MAC/VAL
Musée d’art contemporain du Val-de-Marne
Place de la Libération
94400 Vitry-sur-Seine