Depuis 2010, 140 artistes occupent l'ancien siège social d'Alstom à Saint-Denis (93). Baptisé le 6b, l'immeuble se trouve en plein cœur d'un quartier en reconstruction. Les résidents, des plasticiens, des graphistes, des compagnies de danse, cherchent à pérenniser ce lieu. Le propriétaire, le groupe Brémond, est le promoteur qui rénove le quartier.
La façade du 6b avec les « totems » du sculpteur colombien Raul Cortes Castaneda
3 questions à Julien Beller, fondateur et président de l'association le 6b :
Nicolas Goulette : Pourquoi cela s'appelle le 6b ?
Julien Beller : En fait, l'adresse, c'est 6-10 quai de Seine. Au début, quand je négociais avec quelqu'un de chez Alstom, j'avais compris 6 bis. Du coup, au moment de la fondation de l'association, les gens pensaient que c'était 6 bis. Et on a dit 6b.
Nicolas Goulette : J'ai entendu dire que l'immeuble était classé monument historique.
Julien Beller : Non, il n'a jamais été classé. Par contre il est inventorié. Il est à un endroit où on dit que c'est du patrimoine industriel. On ne peut pas faire n'importe quoi sur la façade. Mais ce n'est pas un immeuble classé au patrimoine.
Nicolas Goulette : Quel est l'avenir du lieu ? Cela va se rénover ? Les loyers vont-ils être plus chers ?
Julien Beller : La question se joue dans deux ou trois ans quand le quartier sera rénové autour. Il faudra rénover ce bâtiment. Le propriétaire a prévu d'investir de l'argent dans ce bâtiment : 7 millions d'euros. Le problème est que, si il investit seul, cela fera 700 000 euros de loyer par an. C'est trop cher pour nous. Aujourd'hui, c'est 11 euros du mètre carré mensuel pour nos résidents toutes charges comprises : camion, espaces communs et accompagnement. On a dix salariés. Passer à 700 000 euros de loyer, cela ne sera pas possible. Ce qu'on est en train de faire, c'est de réunir des partenaires autour de la table et leur dire : bon, vous voulez quoi ? Soit il faut payer 700 000 euros de loyer et ce sera plutôt sur le modèle d'une pépinière d'entreprises avec des gens qui sont capables de payer 25 euros du mètre carré mensuel. Soit cela restera un terreau d'émergence, d'informel, de rencontres, de sociabilité, etc. Et là il faut de l'argent public. Elle est simple, l'équation.
Julien Beller : En fait, l'adresse, c'est 6-10 quai de Seine. Au début, quand je négociais avec quelqu'un de chez Alstom, j'avais compris 6 bis. Du coup, au moment de la fondation de l'association, les gens pensaient que c'était 6 bis. Et on a dit 6b.
Nicolas Goulette : J'ai entendu dire que l'immeuble était classé monument historique.
Julien Beller : Non, il n'a jamais été classé. Par contre il est inventorié. Il est à un endroit où on dit que c'est du patrimoine industriel. On ne peut pas faire n'importe quoi sur la façade. Mais ce n'est pas un immeuble classé au patrimoine.
Nicolas Goulette : Quel est l'avenir du lieu ? Cela va se rénover ? Les loyers vont-ils être plus chers ?
Julien Beller : La question se joue dans deux ou trois ans quand le quartier sera rénové autour. Il faudra rénover ce bâtiment. Le propriétaire a prévu d'investir de l'argent dans ce bâtiment : 7 millions d'euros. Le problème est que, si il investit seul, cela fera 700 000 euros de loyer par an. C'est trop cher pour nous. Aujourd'hui, c'est 11 euros du mètre carré mensuel pour nos résidents toutes charges comprises : camion, espaces communs et accompagnement. On a dix salariés. Passer à 700 000 euros de loyer, cela ne sera pas possible. Ce qu'on est en train de faire, c'est de réunir des partenaires autour de la table et leur dire : bon, vous voulez quoi ? Soit il faut payer 700 000 euros de loyer et ce sera plutôt sur le modèle d'une pépinière d'entreprises avec des gens qui sont capables de payer 25 euros du mètre carré mensuel. Soit cela restera un terreau d'émergence, d'informel, de rencontres, de sociabilité, etc. Et là il faut de l'argent public. Elle est simple, l'équation.