Les tableaux de Mokrane Segueni nous regardent. Mokrane Segueni peint des acteurs ou des malfaiteurs pris en photo par la police. Ses personnages nous regardent et nous disent : « C'est comme cela. On ne peut pas y échapper ». Mokrane Segueni nous a reçu dans son atelier de Pantin en Seine-Saint-Denis en octobre 2014.
Regarde-moi
« Giancarlo Esposito »
Huile sur toile
81 x 65 cm
Huile sur toile
81 x 65 cm
Nicolas Goulette : Dans tes tableaux, les personnages regardent fièrement le spectateur. Tu as voulu faire des regards forts et fiers ? Qu'est ce qui t'as plu dans ces regards qui fixent le spectateur ?
Mokrane Segueni : Ce sont des vrais regards. On voit tout dans le regard. Le regard ne ment pas. Quand tu regardes vraiment quelqu'un, des fois, cela gêne les gens. Donc c'est difficile de regarder. Et c'est pourtant un acte simple. Simplement voir la vérité. Tu regardes les gens. Souvent les gens ont du mal à regarder.
Nicolas Goulette : Dans le portrait de Giancarlo Esposito, chaque muscle est en tension.
Mokrane Segueni : J'aimerais arriver à une maîtrise, jusqu’à l'hyper réalisme. Je suis époustouflé par certains peintres. Tu sais que c'est de la peinture. Ce n'est pas une photo. Et pourtant, ce n'est pas du copier-coller. C'est autre chose. Ca, cela me plait bien.
Nicolas Goulette : Tes portraits montrent des hommes qu'on a pris en photo, ou qu'on a filmés, et que tu reproduis encore en peinture. Tu as envie de refaire vivre une photo qui fait déjà vivre quelqu'un ?
Mokrane Segueni : J'ai envie de la refaire vivre parce que c'est mon interprétation. Je pense que la peinture apporte autre chose. En repeignant un sujet, je pense que j'amène de l'âme. Je pense que je m’insinue dans la peinture. Je me distille dans le portrait. Le travail, il est dans le fait de donner une partie d'âme à la personne. Des fois ça fonctionne, des fois ça ne fonctionne pas.
Mokrane Segueni : Ce sont des vrais regards. On voit tout dans le regard. Le regard ne ment pas. Quand tu regardes vraiment quelqu'un, des fois, cela gêne les gens. Donc c'est difficile de regarder. Et c'est pourtant un acte simple. Simplement voir la vérité. Tu regardes les gens. Souvent les gens ont du mal à regarder.
Nicolas Goulette : Dans le portrait de Giancarlo Esposito, chaque muscle est en tension.
Mokrane Segueni : J'aimerais arriver à une maîtrise, jusqu’à l'hyper réalisme. Je suis époustouflé par certains peintres. Tu sais que c'est de la peinture. Ce n'est pas une photo. Et pourtant, ce n'est pas du copier-coller. C'est autre chose. Ca, cela me plait bien.
Nicolas Goulette : Tes portraits montrent des hommes qu'on a pris en photo, ou qu'on a filmés, et que tu reproduis encore en peinture. Tu as envie de refaire vivre une photo qui fait déjà vivre quelqu'un ?
Mokrane Segueni : J'ai envie de la refaire vivre parce que c'est mon interprétation. Je pense que la peinture apporte autre chose. En repeignant un sujet, je pense que j'amène de l'âme. Je pense que je m’insinue dans la peinture. Je me distille dans le portrait. Le travail, il est dans le fait de donner une partie d'âme à la personne. Des fois ça fonctionne, des fois ça ne fonctionne pas.