Danh Vo, né en 1975 au Vietnam, expose au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris jusqu’au 18 août 2013. L’artiste, qui a fui son pays avec sa famille à l’âge de 4 ans, montre des objets qui évoquent la guerre du Vietnam et la colonisation française en Indochine.
Vietnam conceptuel
Danh Vo expose des objets ayant appartenu à Robert McNamara, secrétaire à la défense des Etats-Unis entre 1961 et 1968 durant la guerre du Vietnam. Nous voyons des fauteuils, des plumes de stylo, un recueil de photographies, la lettre d’acceptation par Robert McNamara du poste de secrétaire à la défense. Chaque objet présente une grande richesse d’expression et une grande profondeur. Ce protagoniste de la guerre a bouleversé la vie de Danh Vo. Cette évocation des événements historiques qui ont forgé son parcours est très touchante.
Danh Vo fait resurgir le passé. C’est un art d’histoire, comme la peinture d’histoire des 18ème et 19ème siècles, qui prend la forme d’art conceptuel, d’objets ayant réellement servis.
Nous voyons d’autres pièces qui sont des témoignages de la guerre du Vietnam : par exemple les lustres de l’hôtel parisien où fut signée la fin de la guerre en janvier 1973.
A travers une lettre de Théophane Vénard, prêtre missionnaire envoyé en Indochine au 19ème siècle, Danh Vo évoque la colonisation française en Asie.
Dans cette exposition, la présentation des objets est simple, rustique. Ils sont vieux et abîmés. Les lustres sont présentés dans des échafaudages de chantier. Ici, le musée joue bien son rôle qui est de figer les objets. Ainsi statufiés, ils peuvent parler, mais parler une langue « d’amateurs d’art ». Une langue profonde et riche qui serait inaudible en dehors du musée.
Danh Vo fait resurgir le passé. C’est un art d’histoire, comme la peinture d’histoire des 18ème et 19ème siècles, qui prend la forme d’art conceptuel, d’objets ayant réellement servis.
Nous voyons d’autres pièces qui sont des témoignages de la guerre du Vietnam : par exemple les lustres de l’hôtel parisien où fut signée la fin de la guerre en janvier 1973.
A travers une lettre de Théophane Vénard, prêtre missionnaire envoyé en Indochine au 19ème siècle, Danh Vo évoque la colonisation française en Asie.
Dans cette exposition, la présentation des objets est simple, rustique. Ils sont vieux et abîmés. Les lustres sont présentés dans des échafaudages de chantier. Ici, le musée joue bien son rôle qui est de figer les objets. Ainsi statufiés, ils peuvent parler, mais parler une langue « d’amateurs d’art ». Une langue profonde et riche qui serait inaudible en dehors du musée.
Danh Vo
« Go Mo Ni Ma Da »
Du 24 mai au 18 août 2013
Musée d’Art moderne de la Ville de Paris