Mircea Cantor, né en Roumanie en 1977, montre ses travaux éthérés au Centre Pompidou à Paris jusqu’au 07 janvier 2013.
Wind Orchestra. Film HD 7". 2012.
Un enfant assemble trois couteaux sur une table en les faisant tenir debout. Puis il souffle dessus et les fait tomber. Il éloigne ainsi les lames menaçantes, les rendant inoffensives. Les couteaux dressés sont en équilibre instable. Le fait de souffler dessus pour les faire tomber est un moyen ingénieux de revenir à une situation plus sécurisée, plus quotidienne, moins artistique.
Epic Fountain. Epingles à nourrice plaquées or 24 carats. 2012.
Des épingles à nourrice dorées assemblées en forme d’hélice d’ADN. Œuvre immobile et muette, tremblant légèrement dans le vide ; œuvre métallique, inhumaine. De l’ADN de robot en quelque sorte.
Don’t judge, filter, shoot. Béton et or, tamis, balles de fusil. 2012.
Des tamis faits de cercles de bois et de grillages sont assemblés en un grand cercle. A l’intérieur des tamis se trouvent des balles de fusil dont certaines sont dorées et d’autres grises. Cette œuvre filtre l'air, la vie, et ne retient que des balles, la mort. Sauf que, comme l’installation est accrochée au mur, celui-ci empêche tout passage d’air. Il masque un côtés des tamis, asphyxiant l’œuvre d’art.
Sic Transit Gloria Mundi. Film HD 4’6". 2012.
Un visage de femme, un bruit de tambour. La femme passe un fil de dynamite dans les mains de personnages accroupis en cercle. Lentement, elle dépose le fil dans les paumes des mains, avant de l'enflammer. L’arrière fond de cette vidéo est un mur blanc. La vidéo est elle-même un mur blanc, d’une certaine façon.
Le travail de Mircea Cantor s’identifie aux murs blancs. Ses œuvres sont comme un grand monochrome blanc. Il s’y passe des choses de l’ordre du mouvement sensible flottant dans l’air. Mircea Cantor, ou l’esprit du mur blanc.
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