Serge Labégorre, né en 1932 près de Bordeaux, expose ses peintures rigoureuses à la galerie Schwab Beaubourg à Paris.
Serge Labégorre nous montre des peintures où le noir domine. Un noir synonyme de mort. Mais la mort n’est-elle pas la seule certitude que nous ayons ? Nous vivons avec elle.
Il y a bien du rouge dans ces toiles. Le rouge peut évoquer la chair, la vie. Chez Serge Labégorre, c’est un rouge sang, un rouge d’horreur.
Commençons notre visite avec des peintures représentant un ecclésiastique. « Cardinal aux gants blancs » montre un homme assis portant un habit rouge. Sur lui se trouvent des formes blanches. Le sol est vert, le fond noir. Les coulures dynamisent ce tableau sportif.
Dans « Cardinal aux grandes mains », le personnage est plus calme. Son habit rouge n’est pas perturbé par d’autres formes. C’est un grand rectangle qui prend appui sur une bande ocre verte en bas du tableau. Au milieu, les mains sont jointes ; des mains aux traits marrons qui s’enlacent.
Passons à deux portraits de femmes. « Linette » est assise en face de nous, les bras croisés. Elle porte un gilet rouge vif devant le vaste fond sombre. Une œuvre très précise, pointue, acérée.
« Edith », dont le corps est rose lumineux, flotte au milieu du rectangle marron de la toile. Mouvements très rapides, grands coups de pinceaux. Bas, haut, bas. Le dessin semble tracé extrêmement vite. L’artiste a battu le record de vitesse de peinture.
Finissons avec deux tableaux plus inquiétants que les autres. « Grand crâne rouge » est abstrait, violent. Les gros traits noirs et le fond rouge évoquent la mort. Un quadrillage fait penser à une bouche de squelette.
« Crâne au tapis orange » montre les yeux du squelette tracés rapidement en blanc. Le fond des orbites est noir. Autour, du rouge. Tout est bouillonnant. La peinture ne recouvre même plus totalement la toile.
Serge Labégorre
Jusqu’au 5 janvier 2013
Galerie Schwab Beaubourg
35, rue Quincampoix
75004 Paris
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