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lundi 7 mars 2011

La Mésopotamie

La civilisation mésopotamienne se développe entre le Tigre et l'Euphrate entre -5000 et -1500 avant notre ère. Plusieurs peuples se succèdent durant cette période.

La protohistoire mésopotamienne :
Avant -3000, nous n'avons pas encore découvert l'écriture. Les créateurs fabriquent des céramiques, sculptent la pierre, fondent le métal.
Des animaux (panthères, bouquetins) sont tracés en traits noirs, précis, en des motifs répétitifs. Les ornements des vases et coupes, faits à une époque où l'on ne connaissait pas l'écriture, semblent marqués d'une obsession de créer des formes géométriques, de tracer des traits, des marques noires sur fond blanc, des lignes et séries de petits traits parallèles, des vibrations dures et cassantes de zigzags envoûtants. Il s'agit d'ornementations, dirions-nous de l'art ?

Sumer :
Entre -3000 et -2000, le peuple de Sumer domine la Mésopotamie. Ce peuple fabrique des statuettes, des bas-reliefs, des vases et cylindres sculptés dans la pierre ou l'ivoire, auxquels on ajoute des perles. On y trouve des scènes de guerre, de banquets, des divinités et d'autres représentations plus difficiles à interpréter (taureaux barbus, figurines d'adorants longilignes). Pourquoi créé-t-on des sculptures ? Pour donner vie à quelque chose ? Pour proposer une explication par les divinités et les mythes au monde qui nous entoure ? A la vue des ces "vielles" œuvres d'art, nous devons reconsidérer les œuvres plus connues, plus récentes, dont nous pensons qu'elles ont plus de valeurs. Les créateurs de l'époque sumérienne ont déjà tout fait, ou plutôt ils ont déjà tout "voulu" faire. Ces sculptures sont immobiles, mais elles représentent la vie. Elles sont solitaires, mais elles représentent la civilisation.

Babylone :
Vers -2000, un roi de Babylone fait sculpter de nombreuses statues à son effigie. On en a retrouvé une trentaine. Ces statues, représentant un personnage avec une longue robe, les mains jointes en signe de recueillement, sont taillées dans la pierre. Elles sont plus fines, plus lisses que les précédentes sculptures sumériennes. Elles sont plus rayonnantes, plus calmes, mais plus profondes, avec leurs mains finement ciselées. Dans l'histoire de l'humanité, une fois que les artistes ont commencé à créer, ils ne s'arrêteront plus. Ce sont des déferlements de créations plastiques au sein des civilisations. Au début du 2ème millénaire avant notre ère, les œuvres d'art sont déjà le reflet d'aspirations puissantes. Elles sont riches de précisions et de subtilités. L'humanité se regarde et s'exprime elle-même. Si l'art est un plaisir, ce n'est que proportionnellement à la souffrance d'être homme.

Bibliographie : André Parrot, Sumer, Paris 1981

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